Cardio-vasculaire et reins

Cardio-vasculaire et reins

La prise en charge cardio-vasculaire et rénale est un axe central du site Ambroise-Paré, qui s’appuie sur une tradition de prise en charge de certaines maladies cardiaques héréditaires, de l’hypercholestérolémie familiale, de la maladie de Rendu-Osler, des coronaropathies et des pathologies relevant de la chirurgie vasculaire.

Le service de cardiologie de l’hôpital Ambroise-Paré est le premier receveur pour les patients coronariens aigus pris en charge par le SMUR de Garches, et reçoit également des patients de toute la région parisienne. Cette activité importante repose sur un accès permanent à la coronarographie et à l’angioplastie, un développement des interventions en ambulatoire conformément aux souhaits des cardiologues de ville et des patients, ainsi qu’une bonne disponibilité pour les patients, programmés comme en urgence, grâce à des salles d’angiographie mixte.

Le service de cardiologie bénéficie de partenariats fructueux, à la fois :

  • À l’intérieur du groupe hospitalier : la collaboration avec le service de réanimation médicochirurgicale pour les échocardiographies est effective en termes de recherche, de matériel et de formation et sur le point d’être renforcée par le développement d’un réseau d’images partagées avec possibilité de traitement des données ;
  • Au-delà du groupe hospitalier : il dispose notamment d’une coopération active avec la Pitié Salpêtrière, en particulier pour la mise en place des valves aortiques percutanées, la chirurgie cardiaque et les maladies cardiaques héréditaires.

Le service de cardiologie a également été à l’initiative du déploiement depuis 2006 d’une campagne de dépistage des facteurs de risque cardio-vasculaire dans le département des Hauts-de-Seine, en collaboration avec la CPAM. Il a ainsi piloté le dépistage de 25 000 habitants du département.

Sur le plan hospitalo-universitaire, il est très impliqué dans la formation de médecins en angioplastie.

Le service de chirurgie vasculaire, créé il y a 15 ans, continue de développer son activité dans l’ensemble des domaines d’activité de la discipline : chirurgie artérielle conventionnelle, chirurgie endovasculaire et chirurgie par voie cœlioscopique. Pour cette dernière modalité de prise en charge des lésions aorto-iliaques, l’hôpital Ambroise-Paré est le leader national, et l’un des rares services référents au plan international. Il est également en train de devenir un centre référent pour la prise en charge mini-invasive des lésions aortiques complexes, en particulier avec les endoprothèses fenêtrées et branchées.

La maîtrise de l’ensemble des modalités de prise en charge des lésions artérielles permet d’offrir aux patients les gestes les plus adaptés aux pathologies qu’ils présentent. Toutes les pathologies artérielles sont traitées : chirurgie de l’aorte, des troncs supra-aortiques et des artères périphériques. Une collaboration avec le service d’anesthésie-réanimation devrait permettre d’élargir encore le champ de la pratique du service, en bénéficiant des systèmes de circulation extracorporelle (CEC) utilisés en réanimation médicale.

Pour contribuer au développement du service, des collaborations sont mises en place avec l’hôpital André-Mignot et avec le centre hospitalier de Compiègne, pour lesquels l’hôpital Ambroise-Paré est référent et propose des consultations avancées. Le service de chirurgie vasculaire est par ailleurs le seul service des Hauts-de-Seine et des Yvelines accueillant les urgences de chirurgie vasculaire 24h/24.

Il assure également la prise en charge de l’insuffisance veineuse des membres inférieurs par chirurgie conventionnelle et par voie endoveineuse en utilisant la radiofréquence. La mise en place de la nouvelle unité de chirurgie ambulatoire (UCA) va permettre de renforcer cette activité. L’ouverture du service de néphrologie a enfin permis un fort développement de l’activité de création et d’entretien des accès pour hémodialyse, souvent en ambulatoire. La nouvelle UCA et les perspectives de miniaturisation des dispositifs endovasculaires devraient permettre d’effectuer un nombre croissant de gestes artériels, en particulier d’angioplasties, en ambulatoire.

Le service de néphrologie-dialyse, récemment individualisé, se développe activement. Il accroît le suivi de patients chroniques au long cours ainsi que l’activité de repli. Afin de mieux répondre à la forte demande de dialyses et de mettre aux normes cette activité, les équipements seront renouvelés en 2016 et deux postes supplémentaires seront ouverts début 2017. Le service disposera ainsi de machines capables de réaliser simultanément différents modes de dialyse (l’hémodialyse et l’hémodiafiltration).

Pour développer l’activité de suivi de patients chroniques, le service évalue pour 2017 la création d’un centre type Unité de Dialyse Médicalisée (UDM) au sein de l’hôpital, où seraient présents des patients n’ayant pas de problème aigu et ne nécessitant plus de visite médicale à chaque séance.

Par ailleurs, un centre référent pour la création d’abords vasculaires pour l’hémodialyse (création des abords de type fistule artério-veineuse native, et suivi pour maintenir ces abords fonctionnels et indemnes d’infection) a été mis en place en collaboration avec le service de chirurgie vasculaire. L’activité de ce centre, qui s’appuie sur un programme de recherche actif, avec la récente obtention d’un programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) inter-régional, se développera davantage sous forme d’hôpital de jour.

Le service élabore également d’autres projets, comme l’évaluation en ambulatoire des patients en provenance de l’hôpital de Garches ayant des anomalies neuromusculaires, et la mise en place d’un programme d’éducation thérapeutique du patient.

Une nouvelle équipe INSERM en épidémiologie et recherches translationnelles dans les maladies rénale et cardiovasculaire a récemment été créée sous la direction du chef de service de néphrologie au sein du Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (CESP), rattaché à l’INSERM, l’Université Versailles Saint-Quentin (UVSQ) et l’Université Paris Sud (UPS). Elle rassemble les équipes de néphrologie, cardiologie, chirurgie vasculaire et réanimation de l’hôpital Ambroise-Paré et des chercheurs INSERM en épidémiologie rénale. Cette équipe Rein – Cœur s’intéresse en particulier aux interactions entre ces pathologies, à leurs facteurs et biomarqueurs de risque ainsi qu’aux pratiques cliniques dans ces domaines. Elle poursuit la valorisation scientifique du programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) « Chronic Kidney Disease » (CKD) et son volet international (CKDOPP), outil de recherche unique qui prévoit d’inclure et de suivre pendant 5 ans plus de 3 000 patients atteints de maladie rénale chronique.